Un encadrement minimum des camps est demandé pour la sécurité des enfants

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BODOÜM Photographie sauveteur sécurité camp

Crédit photo : BODOÜM Photographie

Quand un parent va porter son enfant dans un camp au Québec, il est en droit de s’attendre à ce qu’une surveillance adéquate soit en place lors des périodes de baignade, que les salles de bain soient en nombre suffisant et que les installations soient sécuritaires.

Ce que la majorité des parents des quatre coins du Québec ne savent probablement pas, c'est qu’aucun permis n'est requis pour ouvrir un camp de vacances ou un camp de jour. En effet, quiconque peut ouvrir et opérer un camp, sans être contraint à un ratio d’encadrement, à une évaluation de la sécurité des installations ou à des exigences liées à la formation et la qualification du personnel.

L’Association des camps du Québec (ACQ) a créé il y a plusieurs décennies une certification de plus de 80 normes. Celle-ci encadre des éléments essentiels à la sécurité et la qualité de l’expérience des enfants, comme l’âge minimal, le nombre d’heures de formation des employés et les ratios d’encadrement, le tout, sur une base volontaire. L’ACQ se rend aussi sur le terrain. Elle inspecte, soutient et outille près de 450 organisations et municipalités opérant plus de 900 sites de camps de jours et de vacances à travers le Québec afin que des milliers d’enfants puissent jouir d’une expérience récréative et éducative optimale, en toute sécurité.

Responsabilité gouvernementale

Il est impossible d’obtenir un portrait juste de la qualité des services qui sont offerts dans les camps non certifiés, car l’offre globale est inconnue du gouvernement. Si beaucoup de ces camps remplissent tous les critères et opèrent dans les règles de l’art, cette situation peut toutefois mener à des histoires d’horreur, comme celle du camp Sunset Ranch, qui fait les manchettes depuis quelques mois.

Pour la sécurité des enfants et la protection de leur intégrité, les choses doivent changer.

Les camps s’inscrivent dans le continuum de la prise en charge des enfants durant l’été. Ils sont le prolongement de l’école et de la garderie et aucun parent ne devrait confier son enfant à un établissement qui n’a pas l’obligation de garantir un encadrement de base assurant la sécurité de ce qu’ils ont de plus précieux.

Recommandations

L’ACQ recommande au gouvernement du Québec de réglementer les camps de jour et de vacances dans la province en instaurant des exigences minimales pour l’obtention d’un permis d’opération. Ces exigences devraient notamment inclure la formation suffisante, nécessaire et essentielle des employés, l’élaboration d’un plan de mesures d’urgence, la sécurité des équipements, locaux ou installations et la prise en charge des enfants ayant des besoins particuliers.

Depuis près de 60 ans, l’ACQ a développé une expérience et une expertise de haut niveau dans l’application de normes garantissant la sécurité des enfants. Notre organisation est prête à continuer d’agir comme partenaire du gouvernement afin de l’appuyer dans l’application à plus grande échelle de ces normes.

Comme société, on ne peut plus tolérer qu’aucune mesure de protection de l’intégrité des enfants qui fréquentent les camps ne soit exigée. La ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest, a récemment présenté des mesures pour «faire le ménage» dans les associations sportives et de loisir. Le dépôt de ce récent projet de loi, que nous saluons, représente une excellente opportunité d’inclure l’encadrement des camps du Québec.

Parutions

Portrait Thomas 2023



Thomas Le Page-Gouin, président de l’Association des camps du Québec

Eric Beauchemin 2021



Éric Beauchemin, directeur général de l’Association des camps du Québec

Publié le 12 février 2024